Ce groupe show présente les dessins de 3 jeunes artistes.
À l’occasion du dernier salon DRAWING NOW, Helena HAUSS jeune artiste française a rejoint la Team School Gallery dont elle devient la benjamine.
Dans les dessins d’Helena HAUSS on trouve des similitudes et une parenté certaine avec les thématiques abordées par Raphaël TACHDJIAN, avec des dessins qui pour la plupart évoquent les premières expériences, le passage à l’âge adulte qui donne lieu à des « rites initiatiques », des apprentissages, des expérimentations qui constituent autant de strates dans la construction de l’identité. En revanche pas de similitude formelle puisqu’Helena HAUSS ne dessine qu’au stylo bille.
« Chacun de mes dessins fait partie d’une même série autour du même thème : celui de l’adolescence, de la jeunesse, la découverte de soi à travers l’interdit et les premières fois. Il s’agit presque tout le temps de souvenirs et d’expériences personnelles ou de celles d’amis. »
Exécutés entièrement au stylo bille, ces dessins témoignent de l’acuité du regard que porte cette artiste sur sa génération et le monde en général…
Cette maîtrise du trait on la retrouve également chez KONRAD, qui donne corps aux visages, la carnation devient plus vraie que nature, bien qu’il n’utilise que la couleur bleu du stylo bille, celle-ci n’interfère pas dans la véracité de la représentation.
Les attributs capillaires et les poils de barbes sont autant de prétextes pour réaliser une véritable performance tant le rendu est vraisemblant.
Ces portraits d’hommes, barbus, burinés, ravinés, cabossés par la vie, vous fixent avec une intensité rarement égalée en dessin. Les portraits de célébrités et notamment sont époustouflant visage de Vincent Cassel ou le portrait en pied d’Iggy Pop ont fait l’unanimité au dernier salon du dessin.
« Les portraits géants de KONRAD sont des paysages et des errances, les visages de ceux qui n’ont plus rien ou de vieux sages disciples de Diogène. Leur peau, devenue comme l’écorce d’un arbre, parle, crie, pleure. S’inscrivent à l’intérieur, la rue et l’humanité. Entre les plis de ces carcasses à l’abandon, entre les poils, entre les bosses, les yeux l’emportent. Des yeux électriques. Nobles. Des yeux pleins. Des yeux qui signalent au monde que le monde a oublié les hommes. L’émotion se plante toujours dans les yeux »*
Enfin, Raphaël TACHDJIAN nous dévoile sa dernière galerie de portraits ainsi qu’une série de 24 dessins érotiques.
« Raphaël invente en image sa comédie du cul, sa farce sexuelle pleine de grimaces et de luxure. Faire transpirer la feuille, la faire mouiller, jouir. Lui donner, de l’effet, de l’effroi et un sourire libérateur. Sur le papier, ça sent aussi la salive, les humeurs et cette bile noire qui se répand comme une rumeur. »*
* Extraits de textes de Julie Estève
Sleeping Beauty, dessin au stylo bille, 180 x 115 cm ©Helena Hauss
B., 2004, dessin au stylo bille, 95 x 115 cm ©Konrad
Vogue à l’âme #3, 2017,dessin à la pierre noire, 165 x 100 cm ©Raphaël Tachdjian