Sur un fil…
avec Naji Kamouche

Envie d’ailleurs, 2010 Câbles et prises électriques, néon 260 x 253 cm ©Naji Kamouche
Entité / Identité, 2010 Câbles et prises électriques, néon, 201 x 131 cm ©Naji Kamouche
Dilemme, 2012 ©Naji Kamouche
Accessoirement Primaire, 2012 ©Naji Kamouche
Caresser l'errance d'un pas oublié, 2005 Tapis, chaussures,200 x 135 cm ©Naji Kamouche
Qui de nous mourra le premier, 2006 Silhouettes peintes, néon Dimensions variables ©Naji Kamouche
Seul, 2003 Fenêtre, néon clignotant, poignets métalliques Dimensions variables ©Naji Kamouche
À bas les cieux ©Naji Kamouche
À bas les cieux ©Naji Kamouche
Conscience ©Naji Kamouche
Pensée géographique, 2003/06 Carte géographique cousue sur papier 57 x 40 cm ©Naji Kamouche
Transfert, 2004/06 Portrait sur plan d'architecture 42 x 37 cm ©Naji Kamouche
Pensée géographique, 2003/06 Carte géographique cousue sur papier 57 x 40 cm ©Naji Kamouche
Transfert, 2004/06 Portrait sur plan d'architecture 42 x 37 cm ©Naji Kamouche
Toucher sans frapper Tapis et gants de boxe ©Naji Kamouche
Duel Tapis ©Naji Kamouche
Et rame mes larmes sans armes, 2005 Bougie, mèche de cheveux, 170 x 60 cm ©Naji Kamouche
Dis moi le regret de mon silence, 2002 Bougie gravées, bougies en plomb, câble métallique, poids en plomb, dimensions variable ©Naji Kamouche
À demeure je meurs, 2012 ©Naji Kamouche

Envie d’ailleurs, 2010
Câbles et prises électriques, néon
260 x 253 cm
©Naji Kamouche

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Entité / Identité, 2010
Câbles et prises électriques, néon
201 x 131 cm
©Naji Kamouche

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Dilemme, 2012
©Naji Kamouche

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Accessoirement Primaire, 2012
©Naji Kamouche

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Caresser l’errance d’un pas oublié, 2005
Tapis, chaussures,200 x 135 cm
©Naji Kamouche

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Qui de nous mourra le premier, 2006
Silhouettes peintes, néon
Dimensions variables
©Naji Kamouche

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Seul, 2003
Fenêtre, néon clignotant, poignets métalliques
Dimensions variables
©Naji Kamouche

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À bas les cieux
©Naji Kamouche

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À bas les cieux
©Naji Kamouche

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Conscience
©Naji Kamouche

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Pensée géographique (Bruxelles), 2003/06
Carte géographique cousue sur papier
57 x 40 cm
©Naji Kamouche

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Transfert, 2004/06
Portrait sur plan d’architecture
42 x 37 cm
©Naji Kamouche

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Pensée géographique (Lille), 2003/06
Carte géographique cousue sur papier
57 x 40 cm
©Naji Kamouche

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Transfert, 2004/06
Portrait sur plan d’architecture
42 x 37 cm
©Naji Kamouche

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Toucher sans frapper
Tapis et gants de boxe
©Naji Kamouche

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Duel
Tapis
©Naji Kamouche

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Et rame mes larmes sans armes, 2005
Bougie, mèche de cheveux, 170 x 60 cm
©Naji Kamouche

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Dis moi le regret de mon silence, 2002
Bougie gravées, bougies en plomb,
câble métallique, poids en plomb,
dimensions variable
©Naji Kamouche

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À demeure je meurs, 2012
©Naji Kamouche

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Sur un fil… Avec Naji Kamouche

Ils sont électriques les fils. Lacés, tressés, enlacés, les uns aux autres. Ils forment un cadre, une fenêtre, sur le vif, le néant, quelque part entre le réel et le rêvé. Ils offrent un endroit pour oublier, les bourdonnements d’oreilles et les grandes respirations, les maux et les affres du monde. Ils dessinent un petit coin pour inventer sa fuite, pour s’évader. Ailleurs. Et il y a ces bras, de fer, qui s’échappent, qui s’emmêlent, ces serpents électriques qui grouillent, qui se tordent et cherchent, le contact avec les prises, une énergie, une chaleur, pour se gaver, de plaisir et de culpabilité. Pourtant, c’est une méduse paralysée, qui se répand et qui glisse. L’œillade n’est plus fatale, elle ne pétrifie plus celui qui la regarde ; la terreur, la déroute s’étant perdues en chemin. Restent, seules, les franges d’une gorgone impuissante, débranchée du chaos, se faufilant sur les murs, condamnées à une vaine errance, à une impossible jouissance.

Julie Estève

 

Comme l’écrit Paul Guerin : « La décision artistique de donner à des objets une forte charge expressive par leur choix et leur combinaison témoigne donc du respect d’un certain silence et d’un risque assumé de laisser les choses parler tout à la fois d’elles mêmes et de soi-même …. A leur manière, les objets de Naji Kamouche sont eux aussi «parlants» mais empreints de cette pudeur qui donne à l’aveux d’un secret, d’une douleur, la forme d’une question adressée à qui saura l’entendre.»

Une révolte sourde qui va au-delà de la reconstruction identitaire de l’homme, expression métaphorique d’une réalité indicible, pour devenir universelle tout en conviant par l’intermédiation de la création artistique à une expérience unique. « Liberté toujours », apostrophe qui devient une devise en ces temps d’autocensure et de passive lâcheté collective.

Naji Kamouche brise la loi du silence et entraîne le visiteur dans l’envers du décor, trop lisse, trop policé, trop édulcoré pour refléter totalement la réalité, criant d’une vérité qui vous habite et vous accompagne à jamais. L’oeuvre s’achève avec les mots, ces mots qui composent le titre qui accompagne chaque installation ou sculpture, tel un rituel kinesthésique, choix délibéré et millimétré effectué par l’artiste, formule lapidaire tantôt gravé dans le marbre tantôt courbe et fulgurance d’un néon, voir simple tag mural, symbolisme d’une évidence absolue qui concentre la substantifique alchimie des séismes du passé.

Des mots qui ne sont jamais superflus ou qui se voudraient une figure imposée pour légender l’exposition, bien au contraire ils sont partie intégrante de l’oeuvre, ultime point d’exclamation, « des mots qui leurs vont si bien » pour paraphraser le message laissé par un visiteur sur le livre d’or Internet d’une exposition de l’artiste.

Un seul exemple mais qui s’avère tellement éloquent : « Dis-moi le regret de mon silence » chapelet de bougies gravées, mots esseulés qui ornent chaque objet-sculpture, bougies blanches comme autant de symbole d’espoir et de renaissance, bougies grises coulées telle une chape de plomb, scarifiées des non-dits, égrainant à l’infini ses mutismes qui nous consument !

Telle une chrysalide, les récits du passé se métamorphosent en réminiscences assumées, intronisation dans l’âge adulte, capable de faire face et de convier le spectateur à se prendre au jeu, narratives métaphores de nos vies, refus d’une complaisance trop confortable pour se sentir en harmonie et en paix avec nos consciences individuelles et collective.

Olivier Castaing

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